Ma femme, avec qui j’ai vécu quinze ans, est morte si soudainement. Son cœur s’est arrêté de battre.

Ma femme, avec qui j’avais passé quinze ans, est morte si brutalement. Son cœur s’est arrêté net. Les médecins ont parlé d’une crise cardiaque massive, un tueur silencieux et impitoyable qui me l’a enlevée dans son sommeil. Nous nous sommes couchés ensemble un soir, enlacés dans la chaleur familière de notre vie commune, et le lendemain matin, je me suis réveillé dans un corps froid et un silence assourdissant. Ce silence était le plus terrifiant. Il emplissait chaque pièce, chaque recoin de la maison que nous avions construite ensemble, brique par brique, souvenir par souvenir.

L’enterrement était un flou de vêtements noirs, de regards compatissants et de paroles douces et gênées. Des gens que je n’avais pas vus depuis des années m’ont tapoté l’épaule, m’offrant des condoléances qui résonnaient creux à mes oreilles. Chaque son était étouffé, comme si j’étais sous l’eau, noyé dans un océan de chagrin. La seule chose dont je me souviens clairement est le visage de son jeune frère, Martin, pâle et hagard, ses yeux reflétant ceux d’Elena, mais désormais voilés par une douleur trop intense pour ses jeunes épaules. Il était à l’université, dans une autre ville, et elle était son soutien, son phare. Maintenant, nous étions tous les deux perdus dans l’obscurité.