Ma femme, avec qui j’ai vécu quinze ans, est morte si soudainement. Son cœur s’est arrêté de battre.

– C’est l’une des deux clés. L’autre est avec nous. Mais sans les documents nécessaires, je ne peux vous autoriser l’accès. Je suis désolé.

J’ai quitté la banque impuissant. La bureaucratie m’avait séparé des secrets de ma femme. Le chemin serait plus long et plus compliqué que je ne le pensais. J’aurais besoin d’un avocat, de documents, de temps. Du temps pendant lequel mon imagination me concevrait des scénarios de plus en plus sombres et inquiétants.

Que pouvait-il bien y avoir dans ce coffre ? Des économies dont j’ignorais l’existence ? Des bijoux hérités d’une tante éloignée ? Ou autre chose ? Quelque chose qui devait absolument rester caché. Coûts.

De retour à la maison, j’ai décidé qu’avant de m’engager avec des avocats, je devrais chercher des réponses ailleurs. Dans ses affaires. Dans sa vie, qui avait clairement une face cachée. J’ai commencé par le placard. J’ai vérifié chaque vêtement, chaque poche. Rien. Puis je suis passé à sa table de nuit. Sous une pile de livres d’art et de romans, dans le tiroir du bas, j’ai trouvé quelque chose. Un petit carnet relié en cuir. Ce n’était pas un agenda au sens classique du terme. Plutôt un carnet avec des rendez-vous et des notes.