Un risque inquiétant lié à un médicament pris par des millions…

Une vaste étude qui s’est étalée sur 24 ans, baptisée le projet « NordGETS », met en évidence les conclusions de chercheurs nordiques. Les dossiers de santé provenant de cinq pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) ont été analysés. Les scientifiques ont alors comparé deux groupes de personnes. D’un côté, il y avait 1 790 personnes atteintes de NEN (néoplasies neuroendocrines (NEN) gastriques), c’est-à-dire présentant des tumeurs qui se développent dans les parois de l’estomac. Elles évoluent en général lentement. De l’autre côté, 17 000 personnes en bonne santé ont été choisies comme groupe témoin.

Les scientifiques ont ensuite pris en compte plusieurs aspects pouvant fausser les résultats. Parmi eux, il y a tout d’abord l’infection à Helicobacter pylori, une bactérie connue pour provoquer des inflammations de l’estomac et la gastrite atrophique chronique, une inflammation de la paroi gastrique sur le long terme. Ainsi, en tenant compte de ces éléments, les chercheurs ont pu isoler les effets réels du médicament tout en s’assurant qu’aucun autre élément n’était susceptible de venir influencer les résultats.

Attention si vous prenez ce médicament !

Quel est le médicament qui inquiète autant ?

Les conclusions sont sans appel. Relayées par Medscape, elles mettent en évidence que les personnes traitées par les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) présentent « un risque accru de 83%«  de développer un NEN gastrique. Cela est particulièrement marqué pour « les moins de 65 ans« . Parmi les IPP pointés du doigt et disponibles en France figurent « l’ésomeprazole (Inexium®), l’oméprazole (Mopral®, Zoltum®), le lansoprazole (Lanzor®, Ogast®), le pantoprazole (Eupantol®, Inipom®) et le rabéprazole (Pariet®), ainsi que leurs génériques », comme le rapporte Le Journal des Femmes dans un article récent.

Tous ces médicaments ont le même objectif, celui de réduire l’acidité de l’estomac. C’est justement ce mécanisme qui pose problème. En ingérant les IPP sur le long terme, l’estomac va réagir en se mettant à produire une grande quantité d’hormones appelées gastrine. Or, c’est justement cette augmentation anormale qui est suspectée de stimuler la croissance de certaines cellules de l’estomac pouvant ainsi entraîner le développement de tumeurs.